vendredi 14 novembre 2008

Un homme et une mer (suite)

L'exploration de nouveau horizon me permet de mieux comprendre le monde. Quand il nous est donné la chance de contempler la renaissance du soleil, jour après jour, tendu dans le ciel, serré par une barrière, une ceinture de nuages noirs qui prennent le temps de couvrir l'espace de leurs liens de mort, il nous faut alors repenser la vie. Je vous en supplie, prenez le temps, un jour, ça pourrait arriver, de vous levez avant le soleil, de revenir en sommes à la vie avant lui, de sortir, et d'attendre sa venue dans le nouveau monde de cette journée. C'est une lueur qui s'étend au dessus de la mer, un mot ne saurait le définir, une larme de joie en dit déjà plus. 

C'est à cela que sert la poésie, misère, écoutez, lisez, c'est plus juste d'ainsi le dire que de le penser sans trop y prêter une attention soutenue. Tout est calculé, je le répète, comme un gamin qui cherche à convaincre de son utilité par sa bêtise. Alors, je le dis alors, pourquoi, l'art, pourquoi, la vie, pourquoi, cette faculté de trouver l'émotion à sa source, pourquoi, vouloir partager cette sensation exigüe, dans laquelle personne ne se retrouve seul, mais au la communauté se prend ensemble pour partager. J'ai ainsi toujours trouver étrange, mal à propos bien souvent que des gens qui ne se connaissent pas, se retrouve dans une salle, dans l'obscurité, pour écouter les paroles bien délirantes d'une personne qui a écrit sa pensée. C'est un manque de pudeur, tout au moins ça peut le faire croire, en donné l'impression forte et marquée. Cherchez la logique, j'écris justement pour ce théâtre de folie, qui ne cesse de s'agrandir, où les mots y trouvent leur refuge. 

Vous, madame, avec votre monsieur, écoutez la question que vous refoulez, c'est intensément prétentieux que de ne pas l'écouter, en comprendre la subtilité, la moindre épluchure de l'effeuillage d'un cœur trop tendre qui ne désire qu'une chose: que les larmes amères et suaves de la réalité cesse de brûler les tissus de sa pensée, de son envie, de sa vie. Personne, je ne demande à personne d'adhérer à cela, à ceci, à celle là, avoues-toi aimé. Sincèrement, c'est possible ? J'en doute, avoues-toi aimé. Comme si j'en suis coupable, comme si le dire me mènerait à la potence, un gibet, élevé parmi une foule assoiffé de souffrance, qui n'attend que le conte à vivre pour leurs vieux jours, se dire qu'avant il y avait une justice. 

La culture c'est inutile, mais qu'est qu'on en a besoin. Cette réalité comme une ligne de conduite, qui nous dit, viens suis-moi, tu sais que la réalité ne se donne pas sans vérité. 

La mer et son comportement ne trahissent que la violence de ce monde, cachée sous des airs de marre à barboter pour jeunes enfants encore naïfs, les chanceux. 

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