vendredi 29 août 2008

Un homme et une mer (suite)

Nous ne savons pas où nous allons, car nous ne savons pas d'où nous venons, car nous ne savons pas où nous sommes, car nous ne savons pas ce que nous sommes: alors se pose la question de savoir pourquoi un regard posé sur les vagues ondulantes de la mer nous intrigue tant, pourquoi nous cherchons à savoir alors que rien ne nous est donné pour voir. Voir que la mer est immuable, que sa face et son caractère plat ne changeront jamais. 

Nous sommes pris d'une folie, dérangeante, aliénante, qui nous prive de savoir, qui ordonne à ce regard une position de faiblesse et de soumission, qui ne nous permet pas de rester dans la concentration nécessaire pour vaincre nos peurs, une folie destructrive qui met en exergue une exacerbation de sentiments interdits pour vivre en paix. alors oui alors que dire de plus quand prisonnier de nos désirs, je vois une partie de moi d'abattre sur le sol, laisser ses pieds s'enfermer dans le sable de la plage, prendre racine dans une rivière de larmes. Nous ne savons pas pourquoi cette folie s'attache tant à tout prendre, comme si de tuer une partie d'une vie ne suffisait pas, il nous faut prendre tout ce qui pourrait permettre une renaissance. 

Quoi, que dis-tu ? Je ne te laisse pas la parole. Je suis le maître de pensées en tout genre. Les mots ne sonnent pas comme ils sont écrits, et alors, si ça te pose un problème c'est qu'ils ont réussi leur mission. Oui, je ne te laisse pas la parole, je te prive de liberté, celle-là même que je cherche avec avidité. 

Quoi, que dis-tu ? Je te prend une parole que tu mériterais dans un tribunal. La mer monte, la mer descend et nous prend les écrits, les mots, les pensées, les envies, c'est un problème et tu décides de rester seul. Oui, prend la parole, mais pour appeler à l'aide et pour te dire que peut-être quelqu'un pourrait t'être d'une aide des plus précieuses. La liberté c'est aussi le devoir de penser aux autres, la chercher avec avidité c'est peut-être ne pas bien l'aimer. 

jeudi 28 août 2008

Un homme et une mer

Un regard vide porté sur l'horizon, il se laisse prendre par le souffle d'un vent marin tranquille, il va sans dire. La mer est douce, sans vague déferlante, elle est là, comme toujours. Mais pour combien de temps encore. 

Un regard posé sur l'ondulation de l'eau, de cet espace fuyant, qui ne cesse d'appeller au voyage, il est là, accroupi son visage sur les genoux, il attend. 

Un regard qui sent le vécu et l'espoir de se dire les vérités du monde, sans s'énerver. 

Je suis là, mon regard près de moi me trahit, encore une fois. 

Premier post

J'écris dans le vide ces quelques mots pour débuter une aventure en solo, en parallèle du blog que je mène avec Juhne. 

Comme une envie d'explorer un peu seul et éloigné des autres styles d'écritures ce que je suis et ce que j'ai envie d'être. 

Bonne lecture sur cette espace qui sera en toute humilité le théâtre de mes expérimentations littéraires.