lundi 5 janvier 2009

Un homme et une mer (suite)

Grand cri rageur, énergie inabordable pour le commun des lecteurs, la littérature ouvre son cœur et ça va faire mal. 

Grandes vagues, grands assauts de mots, la littérature va montrer ce qu'elle vaut vraiment, non pas par une attitude déjà attendue, non, autre chose se prépare, une nouvelle ère, il faut bien que les artistes vivent avec leur temps, pour pouvoir avancer sur le temps, et faire de ce qui est extraordinaire aujourd'hui le commun de demain. 

Pourquoi écrire des choses qui plaisent par simplicité, pour toucher tout de suite un grand nombre de personnes par des histoires faciles ? Pourquoi la mer reste-t-elle comme beaucoup d'autres choses un sujet immuable, qui est commun à toutes les générations de lecteurs ? 

Simple comme écrire son nom pour signer une œuvre encore ratée, la littérature qui vaut le coup, intéressante je veux dire sur le plan de la lecture réelle, pas la lecture d'effet de mode, cette lecture de quêteurs qui vont bien plus loin que le plaisir des mots, qui y voient ce qui se cache derrière, et bien cette littérature là ne se targue pas d'une simplicité, elle recherche l'innovation et n'est pas ancrée dans le monde réel, dans des dates, elle est et restera intemporelle. La passion d'écrire doit pousser à la passion de lire, non pas des histoires, il y en a assez, mais de lire des idées. Quelle est la dernière fois qu'un texte littéraire vous a fait vous lever, vous dire qu'il y a quelque chose à faire, que l'impossible le reste si l'on ne fait rien, restant assis dans son fauteuil ? 

La littérature soulève les royaumes, elle soulève les envies, les passions, déchaînent l'irréaliste pour certains et appuient le réel pour d'autres, elle a été, et elle sera toujours le moteur d'une vie de lutte pour aimer. Nous sommes des explorateurs sur l'océan immense et inconnu qui nous mène vers des lieux improbables, dont nous ne soupçonnons même pas l'importance à nos yeux. Alors ramons, soufflons dans nos voiles, pour faire avancer notre propre bateau, et montrer la voix à d'autres, affutons notre regard pour suivre le sillage des précédents, pour voir où il est le plus intéressant d'aller ou non, mais surtout, suivre ne signifie pas aller dans, mais prendre la même direction. 

La copie n'est pas intéressante, faire les choses uniquement par envie de faire pareil importe peu, et personne ne s'en souviendra. La littérature ne se souvient que des gens qui ont fait avancer leur art, les autres n'ont qu'une gloire éphémère, qui ne rapporte rien dans le vivant des lettres. Ils sont un jour au sommet d'une vague importante et sont vus de tous, mais la chute vient avec le temps, pas besoin de les y pousser. 

Je ne suis pas un critique, je loue ma poésie, la poésie que j'aime, celle que je fais mienne, celle qui des auteurs, des vrais, vivants ou morts, ceux qui font évoluer les choses, pas ceux qui cherchent l'argent et un certain renom. 

Je rêve d'un théâtre d'idées pour tous. Tout le monde a le droit aux choses les meilleures, les plus intelligentes...

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