jeudi 4 septembre 2008

Un homme et une mer (suite)

Je continue à vivre sans savoir ce qui m'a constitué un jour, ce qui a fait de moi ce que je suis, et alors. Je regarde cet océan trop plein qui voudrait déborder à chaque marée mais qui pourtant ne le peut. Triste ironie d'un sort bien trop cruel pour exister dans une réalité. Je vis, dans le sens où mon corps est bel et bien nourri par l'air et la nourriture, mais quoi de mon esprit et de mes rêves. Ils semblent encore et toujours se noyer dans cette eau, dans cette immensité qui nous attire vers elle comme les vautours sur les cadavres. Comment être unique, donner une dimension tout autre à des mots que moi seul entend vibrer dans l'air, dans l'imaginaire de mon esprit. Comment rester et se dire qu'il y a la moitié des chances pour que rien ne se produise quand armé de mes mots je prend le train du désir et que je commence à écrire. 

Reste toi-même, sans doute, aucune autre solution ne sera présente, aucune autre solution ne se présentera à toi. Je sais bien que c'est facile à dire, comme d'écouter des paroles fortes qui te font bouger, comme de te dire que d'autres ont essayé avant toi, et que tous ont échoué dans la vie, mais réussi dans l'oubli. 

Prend toi par la force, par le poid des armes, oublie le regard de l'amour et cesse de te dire qu'un jour tu seras compris. Le combat était perdu avant même d'avoir commencé. Je sais qu'il faut que je me le dise, mais combien de temps encore verrons-nous ce même cycle se produire. Dans l'immensité de la mer qui pourtant a une fin nous n'y voyons guère plus qu'un espoir mal informé sur sa fonction. Je me souviens d'avant, quand toutes ces questions ne m'éfleuraient même pas l'esprit, que naïvement je pensais pouvoir écrire sans contrainte, qu'aucun raisonnement ne viendrait s'imisser dans mes mots. 

Je continuerais sans jamais vouloir m'arrêter, cela ne sert à rien de se dire que la vie est faite pour être regardée comme un mauvais théâtre qui nous attache au siège, qui nous prive de notre liberté de ne pas aimer. Quoiqu'on dise je sais ce que je veux, à la vérité, plus j'écris plus je le sais, mais aussi, moins je ne sais le communiquer. Savoir c'est un don qui nous libère mais qui nous prive aussi de la possibilité d'échanger en masse. Je m'adresse alors à des gens déjà convaincu, qui ne pourraient que trouver un peu plus de courage et de volonté dans leur quête, mais en aucun cas un boulversement pourra surgir chez des gens qui se privent de cette conscience. 

Le savoir est une démarche personnelle, personne ne peut nous dire quand la faire, il y a que lorsque l'on se noit, la mer ne nous rend pas, il faut alors se battre, et enfin se libérer. 

1 commentaire:

DJ DARK SPIDER a dit…

Bonjour Ivan,

J'espère que tu vas bien et je regrette de ne plus te voir; J'ai appris que tu n'avais pas d'argent pour t'inscrire... va voir au CCAS (centre action social de la ville en passant par une Assistante sociale... je pene que cela peut marcher...

Que la mer est grande, en effet le monde est très grand et une vie entière ne suffit pas pour le découvrir avec ses habitant.

Je travaille le Lundi de 16HOO à 18h00, sinon appelle moi cela nous fera plaisir.

Nous t'embrassons.

A bientôt,

JF et Fabienne